vendredi 13 décembre 2019

Histoire de gazelle - papier tissé

Salâm, 
Paix sur vous !


Ce soir, je partage une histoire, 
Celle d'une belle gazelle
Et d'un jeune garçon
Dont nous ne connaissons pas encore le nom !




Cette activité est née à partir d'un partage de Monique du blog Chant des fées, il s'agissait d'un tissage de papier formant à la fin un renne. Pour nous il s'agira d'une gazelle, je n'ai aucun souci particulier avec les rennes ! Et pour la petite histoire, S. a chuchoté à sa sœur "on peut faire ce pliage pour faire un renne !" . 
Il est possible d'accéder au Pinterest Chant des fées pour retrouver un grand nombre d'idées d'activités pour la saison. 


Au préalable, nous avons découpé 15 bandelettes de 1 cm d'épaisseur sur un papier d'un peu plus de 30 cm de long. Idéalement il faudrait des bandelettes de 45 ou 50 cm pour être tranquille. Il faut faire ça sur deux feuilles de papier, de deux couleurs différentes. 

Les traits ont été tracés au crayon à papier, J. 8 ans s'est chargée de la découpe. 
Nous avons placé nos bandelettes de façon à former 6 étoiles, trois étoiles de deux couleurs différentes. Petit calcul désintéressé (mais intéressant) pour S. 6 ans. 15/2, 5x3, 6x5... 1,2,3,4,5 pour la mini (5 ans dans quelques jours). 

Ainsi sont nées trois étoiles marrons et trois étoiles jaune. Nous avons ensuite réalisé une petite modification des étoiles, trois bandelettes d'une couleur, deux de l'autre. 




Place à l'histoire, 
Mesdemoiselles, 
Ecoutez, écoutez, 
On entends chanter,
La jeune gazelle,
De notre histoire

Tous les habitants du désert ont entendu parlé de Nejma, une jeune gazelle rapide comme une flèche, sautant à travers les dunes comme une étoile filante, N-E-J-M-A tel était son nom, l'étoile ! 


On commence à placer les trois bandelettes de même couleur :
on mets en croix deux d'entre elles, en remontant vers le haut la bandelette horizontale, qui doit se trouver au dessus de la bandelette verticale ( ce qui dépassera, sur le dessus constituera la queue de notre gazelle). 
On place la troisième bandelette horizontalement et en parallèle de la précédente, ATTENTION : en gardant comme base la bandelette verticale, il faut placer cette troisième bandelette en dessous de celle-ci. 
On plie la bandelette horizontale du dessus pour qu'elle passe par dessus la bandelette horizontale du dessous et longe la bandelette verticale. 
Puis, c'est l'autre bandelette horizontale qui va se plier pour longer les bandelettes verticales. 
Voici notre étoile filante!



 


Personne n'a pu l'approcher, elle apparaît sur une dune et disparaît aussitôt, pour réapparaître ailleurs et disparaître à nouveau. Les jeunes enfants doivent rester près du campement avec les femmes, ils n'ont pas le droit de s'aventurer dans les dunes. 
Un jeune garçon, qui se prénommait Mohammed et qui approchait les 9 ans, prit la ferme décision d'aller à la rencontre de cette gazelle. 
Il sortit de la tente de sa mère avant le levé du soleil. Le campement était bordé par cinq dunes :
- la dune du costaud, elle est petite mais large, 
- la dune du vieux du désert (il connait le désert par cœur et indique le chemin à ceux qui se perdent), 
- la dune du sage du campement (il s'y installe pour prendre de la hauteur, regarder les étoiles et trouver le chemin), 
- la dune de l'anneau, c'est là qu'on attache les dromadaires dont les pattes sont entravées d'un côté,
- la dune de l'oreille, car c'est là que les nomades se placent le soir pour écouter le désert chanter.
Il monta la dune du sage et attendit patiemment la gazelle. Il attendait depuis seulement quelques instants quand celle-ci se montra, fixa de son regard le jeune garçon et aussitôt fila, telle une étoile. 

On se saisit des deux bandelettes restantes et de l'autre couleur (ici marron). Elles vont reproduire le mouvement de notre gazelle. 
Nous avons cinq bandelettes verticales, pour faciliter la compréhension, nous dirons qu'il s'agit des cinq dunes. Les enfants placent leur main droite dessus pour tenter de retrouver les dunes. La première bande marron se place facilement : dessous la dune du Sage, réapparaît sur celle du vieux, et disparaît sous celle du costaud, de même de l'autre côté de la dune, elle réapparaît sur celle de l'anneau et disparaît à nouveau sous celle de l'oreille. 

 



Mohammad descendit de la dune pour tenter de la retrouver, c'est alors qu'elle réapparut sur cette même dune, pour disparaître à nouveau. 

Sur le principe du tissage, la bandelette marron se trouve cette fois-ci au dessus de la grande du milieu. 

Désormais, c'était un vrai jeu qui s'installait entre l'animal et l'enfant, l'un apparaissant quand l'autre disparaissait au détour d'une dune et inversement !

La dune du pousse devient le jeune garçon qui va se plier vers la droite et passer dessus la dune du vieux, dessous celle du sage, dessus celle de l'anneau et dessous celle de l'oreille. 
Puis la dune du vieux est pliée vers la droite aussi et passe dessus celle du sage etc. Et il en est de même sur le principe du tissage pour les autres dunes. Nous avons ainsi dégagé les pattes et le corps de la gazelle. 








C'est comme si Mohammad faisait corps avec la gazelle, peu à peu, il arrivait à savoir de quelle dune son amie allait surgir. 

A ce stade du tissage, nos bandelettes étaient trop courtes, nous avons donc découpé en deux les bandelettes des étoiles restantes pour les coller à nos bandelettes trop courtes.
On peut reprendre le principe des dunes en plaçant notre main gauche dessus pour avoir le majeur sur la bande du milieu (la plus grande sur la photo). 
La dune du pousse (tout en bas) va se plier et passer dessus celle du vieux etc. 
On tisse, donc, les erreurs apparaissent vite, nous en avions et nous les avons corrigé comme on a pu. 
Même chose avec les autres dunes. On se retrouve avec quatre bandelettes à gauche et une à droite. 
On peut placer la main dessus et dire que celle de droite est celle du pouce. On va donc reprendre le tissage en basculant les bandelettes progressivement vers la droite en commençant par la dune de l'oreille. Nous avons formé le cou et les deux cornes se trouvent à gauche.
Nous allons ensuite faire la tête.






Mohammad et la gazelle, fatigués de leur course, se retrouvèrent nez à nez. Et ces deux petits voyageurs du désert marchaient ainsi côte à côte. 

La bandelette du haut est pliée vers le bas et tissée avec les deux autres, puis la bandelette qui se trouve au dessus est tissée. 
Puis on reprends celle qui se trouve toute à gauche pour la remonter, et selon ce qui plait on peut couper et coller le bout des bandelettes sur l'autre côté du tissage. 

 

Quand soudain, sans même s'en rendre compte, le petit Mohammad caressait de sa main la douce oreille de la jeune gazelle. 

 
C'est à ce moment que les filles ont crié de joie car elles avaient enfin leur gazelle qui leur avait donné beaucoup de peine lors du tissage ! D'ailleurs au moment du tissage, si l'un des enfants se décourage, on peut raconter que Mohammad perdait son souffle par moment, mais il tenait bon, la gazelle elle-même semblait ralentir comme pour l'attendre !

Bon pliage !

Pour accompagner voici une petite chanson : 
Vous aurez plus ou moins reconnu l'air de la chanson de fanette et filipin de l'automne 2019
https://www.youtube.com/watch?v=6gFUxLxx1dg


Sous la lune, dans les dunes,
Je vois la gazelle,
Dans les dunes, sous la lune, 
Elle est ici chez elle. 

Je la vois trottinant, à gauche de la dune,
Je la vois bondissant, à droite de la dune,

Elle est là, devant moi, droite sur ses pattes, 
Je la sais derrière moi, tenant sa couronne,

Mon amie, donne moi, 
ton oreille dorée,
Mon amie, donne moi, 
ta douce amitié.

Tu l'auras, mon oreille, 
Si tu bondis avec moi
C'est promis, mon ami,
Si tu sautes avec moi.

1,2,3 suivez moi
Sur ces dunes dorées
1,2,3 suivez moi
Sur ces dunes ensablées. 

Il est tout aussi possible d'accompagner la chanson de gestes. Il y a également une petite allusion aux phases de la lune dans le texte.

jeudi 12 décembre 2019

Grade 2 : les Fables - kalila wa dimna


Pour cet article, je vais faire simple, et partager une des fables sur lesquelles nous avons travaillé l'an dernier lors du 2e grade (l'équivalent du CE1) de mon aînée. 

Pour ce bloc sur les fables nous avons travaillé en partie sur certaines fables des 1001 nuits, les contes du Perroquet, ainsi que sur le Kalila wa Dimna, sans oublier Esope et Jean de La Fontaine. 


Pour le kalila wa dimna j'ai utilisé les traductions de André Miquel. 

إبن المقفع، عبد هللا ABDALLAH, MUQAFFA- AL IBN Kalila et Dimna : Fables choisies / Abdallah Ibn al Muqaffa. Trad. : André Miquel. كليلة و دمنة/ Alani Ghani : Calligraphie Paris : Ipomée- Albin Michel / IMA, 1997. - 54 p. : ill. en coul. ; 29 x 23 cm. 
Ce très bel ouvrage bilingue rassemble 9 fables et leur traduction française. Le texte arabe est superbement calligraphié à la main et il est illustré par de magnifiques enluminures extraites d’un manuscrit syrien du 12ème siècle.

IBN AL-MUQAFFA’, ABD ALLAH / MIQUEL, ANDRE (TRAD.) Le livre de Kalila et Dimna / [traduit du sanscrit par] Abd Allāh Ibn Al-Muqaffa' ; traduit de l'arabe par André Miquel Paris : Orients / Klincksieck, 2012. – 1 vol. (255 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 25 cm. Voici la réédition de la superbe traduction d'André Miquel du Livre de Kalila et Dimna, enrichie de magnifiques peintures provenant d'un manuscrit arabe du XIVème s.

André Miquel, La Fontaine à Bagdad, Fables arabes d'Ibn al-Muqaffa', illustrations de Baya, Orients Editions, 2015, 103 p. 

Nacer Khemir, L'Alphabet des sables, Editions Syros, 2006, 50 p.

Je ne saurais vous conseiller un livre en particulier, j'ai aimé les trois d'A. Miquel (et je garde celui de Nacer Khemir pour l'apprentissage de l'alphabet arabe). Le premier a l'avantage d'être bilingue, donc excellent pour les enfants bilingues ou pour les parents qui souhaiteraient leur lire en arabe. Le second est un très beau livre tant d'un point de vu de l'écriture que des illustrations, lesquelles appartiennent aussi à un héritage  qu'il convient de transmettre aux enfants. Quant au dernier, il est aussi le résultat d'un passionné, André Miquel, qui "traduit" le kalila dans le langage de La Fontaine.
https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/andre-miquel-passeur-de-savoirs-et-de-cultures 


Je commencerai par la fable suivante : 


Le lièvre et l'éléphant




Extrait de La Fontaine à Bagdad
[...] 

Un pays peuplé d'éléphants
Fut frappé, des années durant, 
D'une terrible sécheresse.
L'eau devint rare et puis tarit.
Les bêtes, en pleine détresse, 
Et de soif presque anéanties, 
Allèrent se plaindre à leur roi,
Qui de tous côtés envoya
Des éclaireurs, avec mission
De découvrir quelque point d'eau.
L'un d'eux réapparut bientôt, 
Annonçant qu'en telle région,
Il avait trouvé dans sa course
Une abondante et belle source :
C'était la source de la Lune.
Heureux de leur bonne fortune, 
Le Roi et les siens s'en allèrent
A la source et s'y abreuvèrent.
Des lièvres vivaient là. Leurs gîtes écrasés,
Et nombre d'entre eux morts, ils dirent à leur roi :
"Tu vois le mal que ces intrus nous ont causé :
Avant qu'ils ne nous tuent, tous, la prochaine fois, 
Cherchons quelque expédient : qu'ils ne reviennent pas !"
Le roi dit : "Que tous ceux qui sont gens d'expérience
Me donne leur avis !" Un lièvre s'avança,
Connu du roi pour son jugement et sa science :
"Ô roi, dit-il, j'irai, avec ta mission, 
Là-bas, chez eux, en me faisant accompagner
Du plus sûr d'entre nous, qui pourra témoigner
De ma façon d'agir, au cours de ma mission."
Le roi répondit : " A toi je me fie, 
Je t'écouterai, suivrai tes avis. 
Va chez les éléphants, dis-leur les mots
qui te sembleront le mieux à propos.
Déploie ce talent et cet art de faire
Que l'on te connaît, et souviens-toi bien
Qu'on peut toujours juger un souverain
Au talent montré par ses émissaires.
Et rappelle-toi encore ceci :
Un messager apaise les esprits
Quand il les traite avec tact et douceur;
Sot et brutal, il les mets en fureur."
La lune était au firmament
Quand le lièvre se mit en route
Pour le pays des éléphants. 
Mais une fois là, il redoute
Que, même sans le faire exprès, 
Ils ne l'écrasent sous leurs pattes. 
Alors, prenant quelque retrait,
Vers un monticule il se hâte, 
Appelle par son nom le roi
Et lui dit : "La lune m'envoie.
Ne blâme pas son messager, 
Même s'il a son franc-parler."
Le roi des éléphants demanda : " Ton message, 
Quel est-il? - Quand le fort, grisé par sa puissance
Qui le fait sur le faible asseoir son avantage, 
Perd la tête et défie plus fort qu'il ne le pense, 
Il  le paiera très cher. Ainsi parle la lune, 
C'est elle, écoute-la, car ma voix, c'est sa voix :
"Si jamais je surprends ces bêtes importunes
A venir troubler l'eau, cette eau qui est à moi, 
Cette source qui porte mon nom, je te tue,
Mais je t'aurai, auparavant, ôté la vue. 
Si tu ne crois à ce que dit mon messager, 
A la source viens-t'en : je t'y retrouverai."
Le roi des éléphants, abasourdi, 
Suit le lièvre à la source, et aussitôt
Voit le reflet de la lune dans l'eau. 
Le lièvre dit : "Lorsque tu auras pris
De ta trompe un peu d'eau, tu laveras
Ta face, et puis tu te prosterneras."
L'éléphant obéit, se résout à plonger
Sa trompe dans la source, il voit l'eau s'animer
Et s'écrie : "Pourquoi donc la lune bouge-t-elle ?
Aurait-elle motif à me chercher querelle, 
Et l'aurai-je fâchée en goûtant à son eau ?
-C'est cela même, dit le lièvre. Allons, il faut 
Te prosterner." Alors, à genoux, l'éléphant, 
Reconnaissant les faits, honteux et repentant, 
Jura que lui ni ses sujets
A la source ne reviendraient. 



Extrait du livre bilingue

Le lièvre et l'éléphant
On raconte, commença le corbeau, qu'en un pays où vivaient des éléphants des années de sécheresse se succédèrent, rendant la terre stérile et l'eau rare; les sources tarirent et une soif intense accabla les bêtes. Elles allèrent se plaindre à leur roi qui lança un peu partout ses envoyés et ses éclaireurs à la recherche de l'eau. 
L'un d'entre eux annonça à son retour qu'il avait trouvé quelque part une source abondante appelée Source de la Lune. Et le roi des éléphants partit en compagnie de ses sujets pour s'y abreuver. L'endroit était peuplé de lièvres dont les éléphants piétinèrent les gîtes, tuant la plupart d'entre eux. Les survivants allèrent tous ensemble trouver leur roi et lui dire :
"Tu sais quel sort nous ont réservé les éléphants; trouve un moyen de nous tirer d'affaire avant qu'ils reviennent nous faire du mal. Car, en revenant s'abreuver, ils nous feraient périr jusqu'au dernier. 
-Que tous ceux qui sont gens avisés m'assistent de leurs conseils, répondit le roi."
Un lièvre nommé Firouz et connu du roi pour son savoir et sa finesse s'avança et dit : 
"Le roi, s'il le juge bon, n'a qu'à m'envoyer auprès des éléphants en me faisant accompagner par quelqu'un de sûr qui verrait comment j'agirais, entendrait ce que je dirais et en rendrait compte à son souverain. 
- J'ai confiance en toi, répondit le roi, me range à tes avis et crois en tes paroles. Va-t'en donc trouver les éléphants, dis-leur de ma part ce que bon te semblera, déploie toute ta finesse, car, sache-le, c'est au tact et au savoir-vivre d'un messager qu'on juge l'intelligence et même, dans son ensemble, la personnalité de celui qui l'envoie. Montre-toi souple et accommodant : un message apaise les esprits quand il sait agir en douceur, il les irrite quand il est maladroit. "
Une nuit que la lune montait au firmament, le lièvre se mit en route et parvint à l'endroit qu'occupaient les éléphants. Mais comme ceux-ci pouvaient, même involontairement, l'écraser sous leurs pattes, Firouz ne voulut point s'approcher d'eux. Il monta sur une éminence et appelant par son nom le roi des éléphants lui dit :
"C'est la lune qui m'envoie vers toi. Il ne faut pas blâmer, même s'il tient un langage brutal, un messager qui accomplit sa mission.
-Et quel est ton message ? demanda le roi des éléphants ?
- Voici ce que te dit la lune : quand, sûr de cette puissance qui lui fait dominer le faible, le fort se laisse aveugler au point de s'en prendre aux forts, sa vigueur risque de lui causer bien des malheurs et des désagréments. Comme tu es sûr de ta force et de ta supériorité sur les petites bêtes, tu t'es laissé aveugler et n'as pas fait attention à moi; vous êtes venus, tes pareils et toi, à cette source qui porte mon nom, vous en avez bu et troublé l'eau. Je viens donc t'avertir que, si tu touches à la source, je te rendrai aveugle et t'ôterai la vie. Et si tu ne crois pas au message que je te fais tenir, viens donc tout de suite à la source : je t'y retrouverai."
Fort étonné des paroles de Firouz, le roi des éléphants l'accompagna jusqu'à la source, regarda et vit le reflet de la lune dans l'eau. 
"Prends un peu d'eau dans ta trompe, lui dit Firouz, lave-toi la face et prosterne-toi devant la lune."
Quand l'éléphant, docile, plongea sa trompe dans l'eau, celle-ci bougea et parut s'animer. 
"Qu'a donc la lune, demanda-t-il au lièvre, pour s'agiter de la sorte? Penses-tu qu'elle soit fâchée de me voir goûter à son eau ?
-C'est cela même, répondit Firouz. Allons, prosterne-toi."
Et l'éléphant, s'agenouillant et se repentant de ce qu'il avait fait, promit que ni lui ni aucun de ses compagnons ne reviendrait jamais à la source. 

(désolée s'il reste des coquilles...)

Nous avons reproduit la scène avec un éléphant tricoté ainsi qu'un lapin en laine. 
Ma fille a réalisé une peinture et a écrit sur plusieurs jours la fable (1e extrait). 
Nous avons également reproduit quelques extraits en arabe pour apprendre quelques mots en arabe. 

L'idéal : refaire la scène complète en arabe, avec les enfants qui jouent les différents personnages ! 





lundi 29 avril 2019

Nature vivante : La louange cosmique en islam et dans le soufisme

Salâm !

Voici une vidéo très intéressante, notamment quand on souhaite transmettre à ses enfants ces notions de nature vivante : 

“La louange cosmique en Islam et dans le soufisme” par Eric Geoffroy


J'espère faire, très prochainement, un article sur différentes lectures allant dans ce sens.



vendredi 26 avril 2019

Les 100 ans de la pédagogie Waldorf Steiner

Voici une vidéo réalisée pour les 100 ans de la pédagogie waldorf

Le voyage nocturne

Salâm !  Paix sur chacun de vous !

Voici quelques photos de ce que nous avons fait pour le mois de Rajab, et Sha'bân (2019).

A partir du mois de Rajab s'ouvre une période de festivités et de spiritualité particulièrement importante pour la communauté musulmane. Une parole illustre ainsi les trois mois qui arrivent : Rajab est le mois des semences, Sha'bân est le mois de l'arrosage, et Ramadân est le mois de la récolte"


Abou Bakr al-Balkhi disait : « Le mois de Rajab est le mois de la culture de la terre. Le mois de Chaaban est celui de l’irrigation et le mois de Ramadan est celui du moissonnage.»


A la fin du mois de Rajâb, qui est un mois sacré, se fête le souvenir du voyage nocturne (dont la date n'est pas certaine, mais elle est généralement fixée au 27 du mois de Rajab.)


Je reviendrai détailler prochainement (in sha'Allah...).

------ Rajab ------


Pour préparer cet événement, j'ai utilisé plusieurs ouvrages :

Marthe Bernus-Taylor, L'étrange et le merveilleux en terre d'islam, Réunion des musées nationaux, 2001, 

- E. Bootman, Isra wal Miraj, 

- Hajjah Amina Adil, The light of Muhammad, Islamic Supreme Council of America, 2006

- Yacoub Roty, Le cheval Céleste, Ed. Ennour, collection Contes inspirés sagesse islam, 2003,

- Jamel addine  Bencheikh, Le voyage nocturne de Mahomet, imprimerie nationale, 2002


- M. Benjouad, Motifs islamiques Manuel de dessin, ed. Eyrolles,2016.


Petites réalisations : 

 
 

al buraq

 
le dôme du rocher

  
Contes





Vitrail


 



Lanternes / Photophores






Lotus




 
 
Table de saison



Aquarelle avec une histoire autour du rocher





 


Chanson
Nous avons repris une chanson du répertoire waldorf. 

Fatma-Zhora, Fatma-Zohra
Où vas-tu ce matin ?
Je sème des fleurs, je sème des fleurs 
Dans mon petit jardin

Fatma-Zhora, Fatma-Zohra
Que fais-tu ce matin ?
J'arrose mes fleurs, j'arrose mes fleurs 
Dans mon petit jardin

Fatma-Zhora, Fatma-Zohra
Que fais-tu ce matin ?
Je cueille mes fleurs, je cueille mes fleurs 
Dans mon petit jardin

(J'essaierai de mettre une vidéo)


------ Sha'bân ------


Nous avions semé des graines durant le mois de Rajab, nous les arrosons avec soin, très régulièrement. Nous avons également planté des pépins de pomme, et un noyer dans le jardin de Mima, grand mère paternelle des enfants.